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Neo-Babilon

En immersion dans les ateliers Dior juste avant un défilé

leparisien.fr

LE PARISIEN WEEK-END. Pans d’organza, reflets nacrés, résille délicate… Nous nous sommes glissés dans la fourmilière de la maison Dior pour admirer les 65 silhouettes de la prochaine collection haute couture.

Au cinquième étage de la maison Dior, rue François-Ier, à Paris (VIIIe), les stylistes et les modélistes s’affairent dans le calme, à quelques heures du défilé haute couture de la prochaine saison automne-hiver, le 1er juillet. L’équipe de l’atelier « tailleur » est en charge des vestes et des pantalons. Les robes, qui constituent les deux tiers de la collection, sont quant à elles façonnées à l’atelier « flou », sous la houlette de Florence Chehet. Un mètre ruban autour du cou, cette dernière cavale entre les tables. Elle vérifie le placement des broderies, scrute les plumes qui ornent un tissu, distille quelques conseils de dernière minute tout en répondant au téléphone.

L’Italienne Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior (propriété du groupe LVMH, auquel appartient aussi Le Parisien-Aujourd’hui en France) depuis 2016 et première femme à occuper cette fonction depuis la création de la maison, s’est plongée dans les archives pour imaginer une collection qui fait la part belle au noir. Comme un hommage à Christian Dior (1905-1957), qui avait un jour déclaré pouvoir « écrire tout un livre sur le noir ».

Gouttelettes dorées ou reflets bordeaux

On aperçoit tout de même quelques gouttelettes de peinture dorée sur une résille, une pièce aux reflets bordeaux, une autre aux dégradés de gris et de beige nacrés… La plupart de ces robes sont longues, et toutes sont pourvues de crinolines, ces jupons rigides du XIXe siècle qui donnent un effet bouffant.

« Au mois de mai, Maria Grazia a réuni toutes les cheffes d’atelier au studio. Elle nous a dévoilé ses croquis », relate Florence Chehet. Cette dernière a ensuite réuni son équipe autour d’une grande table, où elle avait installé des copies de ces dessins. « Chacun a choisi les modèles sur lesquels il avait envie de travailler. »

De leurs mains expertes, les artisans ont alors transformé des pans d’organza, de tulle et de guipure (une dentelle très ajourée) en tenues majestueuses. Ils ont ensuite enveloppé délicatement ces vêtements précieux dans de grandes étoffes blanches et opaques afin de les protéger jusqu’au moment des essayages sur les mannequins.

Au moins 500 heures de travail par robe

Chaque robe a nécessité au minimum cinq cents heures de travail. Au total, 65 silhouettes ont été révélées lors de ce défilé organisé dans les salons de l’hôtel particulier historique de la maison Dior, avenue Montaigne. Là où Christian Dior lui-même présentait ses collections à ses clientes.

Maria Grazia Chiuri avait confié la scénographie à l’artiste américaine Penny Slinger. Pour l’occasion, cette dernière avait conçu un étonnant décor, dans lequel un gigantesque arbre gris traversant les étages menait les invités, triés sur le volet, vers des espaces aux murs recouverts de fresques représentant l’air, l’eau et le feu. Un conte de fées en robes longues !

(Hélène Brunet-Rivaillon – leparisien.fr)

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